Au bloc opératoire

Qu’est ce qu’une anesthésie générale ?

L’anesthésie générale est un état comparable au sommeil, dont la profondeur peut être adaptée, produit par l’injection de médicaments et/ou par la respiration de vapeurs anesthésiques.

Inconvénients et risques

Des nausées et des vomissements peuvent survenir au réveil. Ils sont devenus rares ces dernières années depuis la mise en place mesures pour les éviter.
Les dispositifs utilisés pour assurer votre respiration pendant l’anesthésie générale peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement au décours de l’intervention.

Des traumatismes dentaires sont également possibles. Il est important de signaler toute prothèse ou toute fragilité dentaire particulière lors de la consultation.

La position prolongée sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, exceptionnellement, la paralysie d’un bras ou d’une jambe.
Après anesthésie générale, des souvenirs de la période opératoire peuvent subsister.

Des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures qui suivent l’anesthésie. Tous les symptômes précédemment cités sont habituellement passagers et leur persistance doit vous inciter à consulter.

Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont très rares si les consignes de jeûne sont bien respectées. Il est habituellement recommandé de ne pas absorber d’aliments dans les 6h qui précèdent l’anesthésie. Le médecin anesthésiste vous rappelera ces consignes.
Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares.

Qu’est-ce qu’une anesthésie loco-régionale ?

L’anesthésie locorégionale permet de n’endormir que la partie du corps sur laquelle se déroulera l’opération. Son principe est de bloquer les nerfs de cette région en injectant à leur proximité un produit anesthésique local. Il est possible de prolonger l’insensibilisation plusieurs jours après l’opération en injectant ce produit par un dispositif (cathéter) placé à proximité des nerfs concernés.

La rachianesthésie est une forme particulière d’anesthésie locorégionale, où le produit anesthésique est injecté à proximité des nerfs qui sortent de la moelle épinière.

Une anesthésie générale peut être associée à une anesthésie locorégionale, soit en raison de particularités anesthésiques recherchées, soit devenir nécessaire en cas d’insuffisance ou d’échec de l’anesthésie locorégionale.

Inconvénients et risques

Des douleurs ou un hématome au niveau du point d’injection sont possibles ; ces désagréments disparaissent le plus souvent en quelques jours sans conséquence.
Des fourmillements liés à une irritation nerveuse sont exceptionnels ; ce symptôme régresse le plus souvent en quelques semaines.

Plus rarement, des complications plus graves peuvent survenir(seuls quelques cas sont décrits), alors que des centaines de milliers d’anesthésies de ce type sont réalisées chaque année :
Une infection est exceptionnelle en raison de l’utilisation de matériel à usage unique et des conditions de désinfection et de préparation mises en place par votre anesthésiste réanimateur.

Une paralysie permanente ou une perte plus ou moins étendue de la sensibilité et de la motricité sont extrêmement rares.
Les phénomènes allergiques aux médicaments utilisés sont exceptionnels.
Une toxicité générale des produits anesthésiques, se manifestant par des signes comme des convulsions, ou des troubles du rythme cardiaque pouvant provoquer un arrêt cardiaque, est une complication certes gravissime mais qui reste très rare et prévenu par toutes les mesures de précaution standard.

La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.

Une intervention chirurgicale requiert des mesures strictes d’hygiènes afin d’éliminer tout risque d’infection. Ainsi, pour votre protection et la protection du matériel chirurgical, un champ opératoire est installé, séparant votre visage de la région opératoire.

Même si vous êtes éveillé(e), il vous est impossible de visualiser en direct votre intervention. Le chirurgien peu en revanche, si vous le souhaitez, vous informer directement sur les étapes de sa pratique.

Le bruit au bloc opératoire peut être source d’inconfort. Il est lié à la communication entre les soignants, au geste chirurgical, au matériel de surveillance…

Afin d’éviter ces nuisances sonores, nous diffusons de la musique au bloc opératoire.
Il vous sera également proposé en salle d’intervention, un casque audio ou casque de réalité virtuelle (en fonction de la disponibilité) afin que vous puissiez créer votre « bulle » tout au long de votre prise en charge.

L’équipe d’anesthésie est en permanence à vos côtés durant l’intervention.

Qui va me surveiller durant mon anesthésie ?

L’anesthésie, quel que soit son type, se déroule dans une salle équipée d’un matériel adéquat, adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation. Vous serez continuellement en présence d’un membre de l’équipe d’anesthésie (médecin et/ou infirmiers).
En fin d’intervention, vous serez surveillé de manière continue dans une salle de surveillance post interventionnelle, SSPI (salle de réveil). Durant l’anesthésie et votre séjour en SSPI, vous serez pris(e) en charge par une équipe de professionnels, placée sous la responsabilité médicale d’un médecin anesthésiste réanimateur.

Durant les différentes étapes de votre séjour au bloc opératoire (préparation, chirurgie, surveillance post-opératoire), vous serez continuellement en présence d’un membre de l’équipe d’anesthésie (médecin et infirmiers). Vous serez également surveillé, en continu, par des dispositifs spécifiques (électrocardiogramme, tension artérielle, taux d’oxygène dans votre sang), installés dès votre arrivée au bloc opératoire. Toutes les salles sont équipées de ce matériel de surveillance qui est contrôlé avant chaque utilisation.

Comment se passe le retour à domicile ?

Opération en ambulatoire, sortie de l’établissement, recommandations à suivre lors du départ de la clinique.